à la recherche de son père. MartinPV

Maintenant que mon père était devant moi, je ne pouvais plus reculer et partir en courant. Il fallait que je contrôle ma nervosité et que je lui parle de moi, et de qui j'étais ! Je devais trouvé les bons mots, et c'était certainement la chose la plus difficile à faire. Je commençais même à douter de ce que je m'apprêtais à faire. Si ma mère ne lui avait pas dit qu'elle était enceinte, il y avait peut-être une raison. Dix-huit ans, c'est quand même long. Il avait une vie ici, ça se voyait bien, même si seulement quelques minutes s'étaient écoulées depuis notre premier regard commun. Lorsqu'il me demanda si j'avais besoin d'aide et si je cherchais quelqu'un en particulier, je lui dis que c'était en fait lui que je cherchais... Il pensait que je voulais plainte contre une personne. « Oh non ! Ce n'est pas pour porter plainte ! C'est un peu plus... Comment dire !? Personnel... Est-ce qu'il y a un endroit plus calme où nous pourrions discuté !? » Je n'avais pas envie de faire toute une scène devant les gens qui entraient et sortaient de l'établissement.

Le moment était finalement venue. Il allait savoir qui j'étais. Je ne savais toujours pas comment lui dire qui j'étais à ses yeux, mais il fallait que ça sorte. Lorsque je lui dis qu'il s'agissait d'un sujet plutôt personnel, il a semblé intrigué, ce qui était assez bon, advenant les cirscontances. Lorsqu'il m'indiqua le banc comme lieu, un peu plus tranquille, je n'en étais pas certaine, mais c'était mieux que rien. Après tout, je préférais qu'il soit assis, quand l'annonce sortira de ma bouche. Je m'approchai du banc à mon tour, pour m'asseoir à ces côtés. « Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises façons de dire ce que j'ai à vous dire... » Commençais-je. Il croyait tout de même que ma mère était décédée. En plus d'être vivante, elle lui avait caché une grossesse. « Mon nom complet est Charlotte Ivanovich ! Je suis la fille d'Anna Ivanovich, et je suis par le fait même, votre fille ! » Et voilà, la vérité était maintenant à l'extérieur. Il ne restait plus qu'à voir la réaction de mon père, face à cette nouvelle.

Je savais qu'en lui disant la vérit, il serait sous le choc. Il croyait tout de même depuis les 18 dernières années que ma mère était décédée et il n'avait aucune idée de mon existance, jusqu'à ce moment précis où nous sommes assis sur un banc, dans les bureaux de la Section de Recherches. Je ne savais plus comment réagir, mais je restai assise à ses côtés le temps qu'il diggère l'information. Au bout d'un court instant, je vis des larmes coulés sur mon visage. « Elle ne m'a jamais dit pourquoi elle n'avait jamais repris contact, après tout ce temps, mais elle est bel et bien en vie. Je crois qu'elle nous doit des explications beaucoup plus approfondie. Ma mère ne sait pas que je suis ici, mais je risque qu'elle s'en est déjà rendu compte à l'heure qu'il est...» Ceci m'étonnerait pas qu'elle soit déjà en ville, afin de me retrouver. Je n'avais pas envie de rentrer avec elle. Puis mon père me demanda si j'avais un endroit où dormir. « Oui, je suis à l'Hôtel, à deux coins de rue d'ici ! » Dis-je, avec un petit sourire.